On a des preuves. Regarde ce PV

 


L’Affaire du Faux PV et du Vrai Cocu

(ou comment le brigadier-chef Kevin « Kévlar » Martinez a confondu « perquisition » et « plan drague »)


Scène 1 : Le commissariat de Saint-Plouc-les-Oies, 2 h 17 du matin. Le suspect, Gérard, 42 ans, comptable, lunettes, air de premier de la classe, est menotté à une chaise. Devant lui : Kévlar Martinez, 1,78 m de testostérone mal placée, chemise ouverte sur torse poilu, badge « Police » en plastique (acheté sur Wish).

Kévlar (feuilletant un dossier en carton rose fluo) : « Alors, Gérard… on a volé 3 400 € dans la caisse de la boulangerie ? »

Gérard (ahuri) : « Mais… je suis comptable chez un notaire ! Je n’ai jamais vu une boulangerie ! »

Kévlar (souriant, clin d’œil) : « Tss tss… on a des preuves. Regarde ce PV : « Suspect aperçu en train de farcir des choux à la crème à 3 h du mat’ ». Signé : moi. »

Gérard : « C’est un faux ! Et d’abord, qui farcit des choux à 3 h du mat’ ?! »

Kévlar (se penchant, chuchotant) : « Ta femme, apparemment. Elle m’a dit que t’étais nulle part hier soir. Moi, j’étais… disons… en mission chez toi. Pour vérifier tes alibis. »

(Gérard blêmit. Kévlar sort un selfie : lui torse nu dans le canapé de Gérard, avec la chatte du couple sur les genoux.)


Scène 2 : La salle des scellés (en réalité un placard à balais). Kévlar « plante » des preuves :

  • Un sachet de farine estampillé « Propriété de la boulangerie »
  • Un tablier taché de… Nutella (il a mangé un sandwich avant)
  • Une photo de la femme de Gérard avec la mention « Témoin à charge » (et un cœur dessiné au Stabilo)

Kévlar (au téléphone, en mode lover) : « Oui ma chérie, je te rappelle, je finis d’emballer ton mari. Non, pas comme ça… enfin si, mais légalement. »


Scène 3 : L’interrogatoire musclé. Kévlar allume une lampe de bureau (la seule qui marche, les autres sont en panne depuis 2012).

Kévlar : « Avoue, Gérard ! T’as volé les 3 400 € pour payer… euh… des cours de pole dance à ta femme ! »

Gérard : « MAIS ELLE FAIT DU YOGA ! »

Kévlar (sort un DVD piraté) : « Yoga, pole dance… même combat. Regarde, j’ai la preuve : « 50 nuances de salami ». T’as commandé ça sur Amazon, hein ? »

Gérard (désespéré) : « C’EST VOUS QUI L’AVEZ COMMANDÉ AVEC MON COMPTE ! »

Kévlar (gêné, mais pro) : « Euh… c’était pour les besoins de l’enquête. Immersion. »


Scène 4 : Le coup de théâtre. Le vrai voleur (un ado de 14 ans) se pointe au commissariat avec les 3 400 € : « J’les ai pris pour acheter une PS5… »

Kévlar, paniqué, planque Gérard dans le placard à balais et répond : « Circulez ! C’est une opération sous couverture ! »

Puis il glisse à Gérard : « T’inquiète, je te fais libérer… contre un dîner chez toi. Ta femme cuisine super bien, paraît. »


Épilogue : Le tribunal. Le juge (qui sort avec la femme du procureur) lit le dossier : « Accusation : vol de 3 400 €, faux en écriture, et… possession illégale de Nutella après 22 h ?! »

Kévlar (en uniforme, médaille bidon) : « Monsieur le juge, cet homme est un danger. Il a même… euh… regardé sa femme avec insistance. »

Gérard (de la cage) : « C’EST MA FEMME ! »

Le juge (soupir) : « 6 mois avec sursis. Et vous, brigadier, arrêtez de falsifier des PV. La dernière fois, c’était pour draguer la boulangère. »

Kévlar (sortant, à la femme de Gérard qui l’attend) : « Bon, ma chérie, il est libre… mais moi, je suis dispo ce soir. »

(La femme lui colle une gifle. Kévlar sourit : « J’adore quand ça résiste. »)


Moralité : En France, un bon ripou ne travaille pas pour l’argent… Il travaille pour l’amour. (Et un peu pour le Nutella.)